Numéro 72 Bulletin épidémiologique
Editorial
La surveillance épidémiologique peut avoir comme objectif de suivre les évolutions de la situation sanitaire vis-à-vis de certains dangers : c’est le cas de Résavip, qui permet d’approcher la diversité et la dynamique des virus influenza A circulant chez le Porc en France métropolitaine, et de la surveillance du virus Schmallenberg qui a pour objectif d’identifier une éventuelle persistance du virus, voire une nouvelle flambée du nombre de cas.
Au-delà de cet objectif, la surveillance peut également permettre d’évaluer le résultat de mesures de maîtrise ou de lutte. Une surveillance vis-à-vis de la peste porcine classique (PPC) a été mise en place depuis plusieurs années dans les Vosges du Nord, afin de suivre l’évolution de la situation sanitaire et d’évaluer l’efficacité de la vaccination orale mise en place dans la population de sangliers.
Dans un souci d’efficience, cette surveillance nécessite d’être adaptée en fonction de la situation sanitaire : ainsi, son allègement est envisagé en matière de PPC dans la faune sauvage. À l’inverse, la surveillance événementielle a été renforcée pour le suivi de l’infection des chevaux par le virus West-Nile, qui a connu une résurgence dans la région Camargue lors de l’été 2015.
L’identification de nouveaux foyers inexpliqués peut justifier la mise en place d’une investigation épidémiologique, menée par une équipe pluridisciplinaire composée d’épidémiologistes, d’experts de la maladie, et d’acteurs du dispositif. Le cas de tuberculose découvert dans le Loir-et-Cher sur un sanglier en témoigne.
Enfin, l’amélioration de la surveillance événementielle passe par une sensibilisation des acteurs et l’identification des facteurs influençant les éleveurs et les vétérinaires dans leur décision de participer au dispositif. C’est avec cet objectif que la visite sanitaire bovine a été ciblée en 2014 sur les déclarations d’avortements et la surveillance événementielle de la brucellose.
Bonne lecture.
Le comité de rédaction